Alimentation de l’enfant : les bons réflexes à adopter

Alimentation de l’enfant : les bons réflexes à adopter

La période de croissance, de la naissance jusqu’à l’adolescence requiert une attention alimentaire et nutritionnelle particulière.

La période de croissance, de la naissance jusqu’à l’adolescence requiert une attention alimentaire et nutritionnelle particulière.

Elle va  progressivement établir les paramètres fondamentaux du corps adulte : taille, solidité osseuse, masse grasse, certaines capacité cérébrales et nerveuses.

Même s’il est souvent possible de rattraper des situations critiques ponctuelles (maladie, mauvaise hygiène alimentaire etc.), l’instauration de bonnes habitudes alimentaires, dès le plus jeune âge est de votre responsabilité pour son éducation et sa santé.

Dans cet article, nous détaillons les bonnes habitudes à adopter pour l'alimentation de votre enfant, pour qu’il intègre ces bons réflexes…toute sa vie.

Le contrôle du poids et de la taille de l’enfant : le guide indispensable pour les parents

Le contrôle régulier de l’évolution du poids et de la taille de l’enfant est le meilleur indicateur du bon déroulement de sa croissance.

Le suivi de son évolution par rapport aux courbes standards est la base du contrôle pédiatrique. Cela permet de repérer toute déviation par rapport à cette norme générale.
Une évolution correcte de la taille et du poids permet déjà de conclure que les apports de protéines et d’énergie (lipides et glucides) sont satisfaisants.

Il est conseillé de poursuivre ces mesures au-delà de la période de suivi pédiatrique.
Vous pourrez ainsi détecter toute prise de poids excessive, signe d’une alimentation déséquilibrée : trop riche en énergie (sucres, lipides) ou d’un manque d’activité physique. Hélas, le plus souvent, ces deux facteurs se cumulent.

Attention ! Ce contrôle ne permet pas de juger des déséquilibres micro nutritionnels plus fins et importants pour le plus long terme. On pense notamment à la solidité osseuse ou le développement neurologique qui résultent des apports de Calcium, de Vitamine B12, vitamine D.

4 astuces pour une meilleure éducation alimentaire

Aider son enfant à avoir une bonne hygiène alimentaire est indispensable à son développement futur. Cela aura des conséquences sur sa santé mais également son estime de soi et son rapport à l’alimentation.

Et parce qu’il est toujours plus facile de faire adopter de bonnes habitudes plutôt que de changer des mauvaises, l’enfance est le moment idéal pour l’orienter vers les bonnes pratiques.

Voici quelques règles à adopter au quotidien :

1. Éviter le snacking et le grignotage :

Les enfants mangent plus souvent que les adultes car leurs besoins en énergie par kilogrammes de poids corporel sont plus importants.
Néanmoins, le volume de leur estomac est plus faible. Ainsi, des apports plus fréquents permettent de trouver le bon équilibre.
C’est ce qui justifie le gouter et le petit en cas de 11 heures dans les écoles primaires. Ces extras doivent rester encadrés par les adultes.

On privilégiera des aliments sains et simples, à un horaire précis, plutôt que des produits ultra transformés (sodas, snacks chargés en graisses, bonbons, sucres et sels) disponibles à tout moment.

2. Mangez 5 fruits et légumes par jour :

Ne dévalorisons pas ce slogan qui a établi un objectif minimal indispensable pour les jeunes.

L’essentiel de l’alimentation doit être constitué de produits frais ou simplement transformés, « fait maison ». Une part importante des repas doit également être constituée de végétaux.
Les produits ultras transformés sont très chargés en additifs et conservateurs. Par conséquent, ils ont un impact déstabilisant sur la flore intestinale essentielle à la bonne assimilation des aliments,en plus de leur déséquilibre nutritionnel fréquent.
Les sucres cachés sont également un autre danger des aliments pour enfants. Les céréales cachent sous une terminologie naturelle, de véritables faux amis. La plupart sont trop richesen sucres ajoutés.

La lecture des étiquettes pourra vous aider à choisir le produit le plus adapté. Le NutriScore est un repère imparfait, mais néanmoins utile.

3. Prendre le temps de manger, assis :

La digestion est un processus complexe basé sur un équilibre entre la digestion gastrique et la digestion intestinale. Dans l’estomac, les aliments sont réduits en bouillie avant de rejoindre l’intestin où ils seront véritablement absorbés dans l’organisme.

Le grignotage est une pratique qui désorganise complétement ce mécanisme. En effet, l’estomac n’est jamais ni complétement plein, ni complétement vide et cela entraine deux conséquences très négatives :

  • La sensation de satiété liée au remplissage de l’estomac n’existe plus : l’envie de manger de l’enfant devient quasi permanente, ce qui est le pire comportement.
  • Les aliments arrivent dans l’intestin mal « pré-digérés », ce qui perturbe le transit et la bonne absorption des micro-nutriments.

Michel Cymes qui utilise sa grande notoriété pour inciter à une meilleure hygiène alimentaire le confirme : manger debout et sur le pouce perturbe la digestion et réduit la sensation se satiété.
Il faut donc apprendre à l’enfant à manger, assis, et à bien mastiquer les aliments. L’alimentation par repas structurés est la meilleure méthode.

4. Éviter la consommation de sucres rapides :

Les friandises doivent garder leur caractère exceptionnel. Leur consommation est certes agréable, mais au détriment d’apports nutritionnels qualitatif pauvre ou néfaste.

C’est la raison pour laquelle nous considérons que les très populaires Gummies n’aident pas l’enfant dans son éducation alimentaire. Cela le laisse imaginer qu’un bonbon peut être bon pour sa santé.

Que faire si mon enfant refuse de manger ?

« Mon fils ne veut manger que du dessert ou des gâteaux »

Dans certaines situations du quotidien, appliquer les principes précédents semble très compliqué.
On pourrait alors être tenté de céder à ses demandes en délaissant les produits sains par peur de l’imaginer sous-alimenté ou pour éviter des situations conflictuelles.

En réalité, ce comportement qui se traduit par une réticence de l’enfant à manger des aliments nouveaux est aussi appelé « néophobie alimentaire ». Il touche au moins 3 enfants sur 5 entre 2 et 7 ans et se résout avec de la patience, de la volonté et quelques astuces.

Voici quelques aides pour mieux gérer cette situation :

  1. Ne pas les forcer à manger de tout, tout de suite : l’éducation alimentaire est un processus progressif. Faites-lui gouter de petites portions pour lui laisser le temps de découvrir ces nouvelles saveurs et de s’y habituer. Evidemment, vous privilégierez les « bons » aliments qui ont sa faveur afin de lui donner confiance dans vos choix.
  2. Ne pas céder à la tentation : Il est important de ne  pas substituer pas un plat équilibré à des aliments ultra-transformés comme des gâteaux ou des chips pour calmer une faim non satisfaite ! Si votre enfant ne veut que des desserts, proposez-lui des fruits ou des laitages. Son appétit reviendra au repas suivant. Il vaut mieux accepter un petit déséquilibre nutritionnel très ponctuel et sans conséquence, plutôt que d’accepter un comportement qui lui sera très préjudiciable ensuite.
  3. Montrez l’exemple : les enfants apprécient les modèles et auront à cœur d’imiter les adultes autour d’eux. L’importance des repas pris avec les adultes référents (parents, nounou...) est souvent négligée.
  4. Rendez le repas ludique : variez les présentations et faites participer vos enfants à la préparation des repas, cela facilitera leur acceptation.

Dans tous les cas, nous vous recommandons d’aborder avec votre pédiatre, les questions alimentaires liées à votre enfant.

Ce qu’il faut retenir pour la bonne éducation alimentaire de l’enfant

La croissance est une période déterminante et l’alimentation y joue un rôle principal : elle doit permettre le bon développement du corps de l’enfant et son équilibre.

La bonne éducation alimentaire comprend obligatoirement l’adoption de bons réflexes que votre enfant appliquera également dans sa vie future et qui lui permettront de résister aux multiples tentations.

Pendant cette période, le rôle des adultes et des parents est fondamental pour organiser l’alimentation de l’enfant, qui ne doit pas décider seul de la façon dont il se nourrit.

Vous pouvez vous faire aider par un professionnel de la diététique pour concevoir un programme alimentaire adapté à votre enfant et à vos contraintes.
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